Barry Gardiner et Suraj Kanwar
Cette base de données rassemble les données des expériences d’arrachage d’arbres menées par un grand nombre de collègues dans le monde entier. À ce jour, nous disposons de plus de 3 000 lignes de données sur la résistance des arbres provenant de 10 pays. Les pays concernés sont le Canada, le Danemark, la Finlande, la France, la Lettonie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Les utilisateurs enregistrés peuvent télécharger les données, ajouter de nouvelles données ou réviser les données existantes. Chaque contributeur reste propriétaire de ses données. Les données sont accessibles à l’adresse suivante pour les personnes ayant demandé la création d’un compte : https://www.plantedforests.org/infrastructures/infrastructures-numeriques/tree-pulling-database/
Les données obligatoires à télécharger dans la base de données sont les suivantes : « propriétaire des données », « identifiant unique de l’arbre », « essence de l’arbre », « pays », « diamètre de l’arbre à hauteur de poitrine (dbh)« , « hauteur de l’arbre », « sol », « latitude », « longitude », « moment de rotation total » et « mode d’endommagement (rupture ou renversement) ». D’autres données peuvent également être téléchargées ; elles sont détaillées dans le manuel de téléchargement.
L’arrachage des arbres au treuil est la principale méthode utilisée pour déterminer leur résistance au déracinement dû au vent. Cette résistance dépend de la taille de l’arbre (généralement évaluée en fonction du poids de la tige, du volume de la tige ou du dbh² *hauteur), de l’essence, du type de sol et de la profondeur d’enracinement. La méthode normale consiste à tirer l’arbre à l’aide d’un treuil à une hauteur déterminée (généralement la moitié de la hauteur de l’arbre) en utilisant un treuil attaché à un arbre d’ancrage (Figure 1). On tire ensuite l’arbre vers l’arbre d’ancrage (Figure 2), le câble de traction étant attaché à l’arbre par une élingue en nylon (Figure 3) et des inclinomètres étant placés à la hauteur de traction et à la base de l’arbre (Figure 2) afin d’estimer le moment de rotation supplémentaire dû au déplacement de la couronne et de la tige. L’arbre est ensuite tiré lentement à l’aide d’un outil manuel, électrique (Figure 4) ou d’un treuil à moteur jusqu’à ce qu’il se renverse, et la force maximale appliquée à l’arbre est enregistrée. La principale publication sur cette méthode est celle de Nicoll et al. (2006), qui peut être consultée à l’adresse suivante : https://cdnsciencepub.com/doi/abs/10.1139/X06-072.
Ces données sont ensuite utilisées pour analyser la régression entre le poids des tiges (ou le volume des tiges ou le dbh2 *hauteur) et leur résistance à l’arrachage. La pente de cette régression est un paramètre clé (Creg ) utilisé dans le modèle de risque éolien ForestGALES (Locatelli et al., 2022) qui sert à déterminer le risque de dommages causés par le vent à des peuplements forestiers ou à des arbres individuels dans des peuplements ou des groupes d’arbres (Figure 5). Des informations sur le modèle ForestGALES sont disponibles à l’adresse suivante: https://www.forestresearch.gov.uk/tools-and-resources/fthr/forestgales/.
Nous attendons avec impatience que les chercheurs du monde ajoutent leurs données à la base de données et acceptent de participer à l’analyse de cet ensemble de données unique. Nous espérons pouvoir déterminer des modèles de réponse qui permettront d’estimer la résistance des arbres au déracinement dans de nouvelles situations (par exemple, de nouvelles espèces ou un nouveau type de sol) sans devoir nécessairement effectuer des tests d’arrachage coûteux et fastidieux. Nous recherchons en particulier des données sur l’arrachage des dicotylédones et des expériences d’arrachage dans les régions tropicales. Pour contribuer merci de contacter Barry Gardiner ou l’IEFC.





Référence
Locatelli, T., Hale, S., Nicoll, B., & Gardiner, B. (2022). The ForestGALES wind risk model and the fgr R package (Vol. 1). https://www.forestresearch.gov.uk/tools-and-resources/fthr/forestgales/
Nicoll, B. C., Gardiner, B. A., Rayner, B., & Peace, A. J. (2006). Anchorage of coniferous trees in relation to species, soil type, and rooting depth. Canadian Journal of Forest Research, 36(7), 1871–1883. https://doi.org/10.1139/x06-072