En France, le ministère de l’Écologie vient de retenir vingt-deux projets de centrales biomasse. Certaines entreprises s’intéressent de près au massif forestier français, qui représente 30 % du territoire métropolitain, et qui pourrait se révéler être une manne énergétique naturelle et renouvelable. Parmi les vingt-deux projets de centrales biomasse – c’est-à-dire dont le combustible est d’origine organique (le bois, mais aussi la paille voire le marc de raisin) –, onze fonctionneront à partir de plaquettes forestières. Le ministère leur garantirait un tarif préférentiel d’achat d’électricité auprès d’EDF. L’objectif est de respecter les engagements européens qui visent à porter à 20 % la part de renouvelable dans la consommation d’énergie d’ici 2020. En 2006, le Centre d’études de l’économie du bois (CEEB) a décidé, en partenariat avec l’Insee, de mettre au point un indice sur le prix du bois-énergie, compte tenu du développement de ce marché et de l’intérêt des entreprises. Il situe actuellement la valeur de la plaquette forestière à 69,4 euros la tonne. Un prix encore faible, la biomasse ne représentant que 10 % de la valeur d’un arbre (les 90 % du prix restant sont du bois d’oeuvre).

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