Parmi les menaces les plus préoccupantes qui pèsent sur les écosystèmes forestiers mondiaux figure le nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus (Steiner et Buhrer) Nickle), l’agent causal de la maladie du dépérissement du pin. En Europe, la gestion efficace de ce parasite nécessite des stratégies globales de réglementation et de surveillance, y compris le prélèvement annuel de milliers d’échantillons de bois provenant d’arbres symptomatiques et de leurs environs, l’inspection des matériaux d’emballage en bois tels que les palettes, et le piégeage de l’insecte vecteur, Monochamus spp., par le biais de réseaux nationaux. Les insectes et les échantillons de bois sont envoyés à des laboratoires officiels, où ces derniers sont parfois incubés à 25 °C pendant 15 jours, afin de maximiser la probabilité de détection du nématode. Cette étude visait à élucider l’effet du processus d’incubation du bois sur la détection de B. xylophilus en analysant des échantillons de bois provenant de palettes et de bois vert provenant de peuplements de pins, tous deux hébergeant des nématodes aux stades adulte et juvénile. En outre, l’étude visait à évaluer comment la présence de champignons, qui servent de source de nourriture aux nématodes, permet à B. xylophilus de persister dans le bois de palette traité colonisé par ces champignons. Les résultats ont indiqué que la période d’incubation n’est pas nécessaire pour détecter B. xylophilus dans les palettes, sauf lorsque le bois est fortement colonisé par des champignons fournissant une alimentation appropriée aux nématodes, bien que de tels cas soient rares. En outre, cette étude n’a révélé aucune différence significative dans la croissance de la population entre les deux stades du cycle de vie du nématode. Cela suggère que les juvéniles de deuxième stade présents dans les échantillons de bois, bien qu’ils ne subissent pas de différenciation sexuelle, n’entravent pas la capacité de reproduction de B. xylophilus. Le risque d’une infestation potentielle dans le bois de palette traité est peu probable si le traitement a été effectué correctement, et l’incubation ne contribue pas à augmenter la probabilité de détecter le nématode du pin. À l’inverse, pour les échantillons prélevés sur des arbres, la période d’incubation améliore considérablement la détection des nématodes.
Lien vers l’article : https://doi.org/10.3390/f16020339
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David Pires, PhD Candidate