Le brûlage dirigé peut être utilisé pour prévenir les feux de forêts, mais il peut aussi réduire les émissions de CO2 des incendies. A ce titre, il peut donc être considéré comme une technique de limitation des émissions, éligible dans le cadre du protocole de Kyoto, mais cette contribution ne peut être perceptible que dans les pays où les incendies sont fréquents.
L’EFI a effectué récemment une étude sur l’utilisation du brûlage dirigé en Europe et à trouvé que le brûlage dirigé pouvait avoir un rôle significatif pour l’Europe du sud où les occurrences de feux sont importantes. Les analyses ont démontré que sur les 33 pays de la zone Europe, un seul pourrait atteindre les objectifs de Kyoto en ne faisant que généraliser cette technique de prévention des incendies.
Trois pays montrent une réduction de l’ordre de 4-8% des émissions et pour la majorité la réduction serait de 2%. Pour toute l’Europe, les émissions annuelles dues aux incendies sont estimées à 11 millions de tonnes qui tomberaient à 6 millions de tonnes si les brûlages dirigés étaient généralisés.
L’étude à montré que même si des systèmes d’incitation au brûlage dirigé existent, les possibilités de généralisation sont énormes. Le développement d’un cadre de brûlage, basé sur une participation active de tous les acteurs permettra une utilisation plus ciblée du feu sur l’aménagement du territoire et la réduction des émissions de CO2. Il serait donc judicieux d’informer les politiciens des facteurs influençant le risque d’incendie et les dégâts induits, pour aboutir à la création d’un cadre juridique plus durable en faveur du brûlage dirigé dans les régions d’Europe à fort risque d’incendie.

Pour plus d’information contacter (en anglais) : Dr. Caroline Narayan, European Forest Institute, firstname.lastname(at)efi.int