Cochenille du pin maritime
Matsucoccus feytaudi Duc (Hemiptera, Matsucoccidae)
Arbres hôtes
Uniquement le pin maritime (Pinus pinaster).
Identification
- De septembre à janvier, présence de petites pustules marrons (larves) de 3 mm de diamètre, au fond des fissures de l´écorce du tronc. Ces larves sont principalement localisées à mi-hauteur du tronc.
- De décembre à mars, présence de petits cocons blancs (nymphes mâles), de 5 mm de long, dans les fissures de l´écorce du tronc et présence de pontes (amas de cire blanche).
- Sur le tronc des arbres très infestés, présence d´écoulements de résine (visibles toute l´année) puis apparition d´aiguilles rouges sur les pousses du tiers inférieur du houppier, le dépérissement gagnant progressivement toute la couronne.
- Seuls les arbres de plus de 10 ans sont attaqués.
Dégâts
- Lors des pullulations, le prélèvement de sève par les larves induit de fortes exsudations de résine et l´affaiblissement général de l´arbre, conduisant à une réduction de la croissance.
- Les arbres très infestés et affaiblis sont plus sensibles aux attaques de scolytes et pissodes qui finissent par les tuer.
Biologie
- Une seule génération par an (une deuxième partielle au Portugal).
- Les cochenilles adultes femelles (sans aile) et les mâles ailés s´accouplent à la fin de l´hiver sur le tronc des pins. Les femelles déposent leur ponte (300 oeufs environ) au fond des fissures de l´écorce des troncs au début du printemps.
- Les larves de premier stade sont mobiles. Elles peuvent être disséminées par le vent et contaminer d’autres arbres. Elles recherchent un abri au fond des fissures profondes de l´écorce du tronc et enfoncent leur stylet jusque dans le phloème. Un arrêt de développement intervient au cours de l´été.
- Les larves de deuxième stade n’ont pas de patte et sucent la sève élaborée du pin au cours de l´automne et de l´hiver.
- Par rapport aux femelles, la lignée mâle a un stade larvaire supplémentaire : les prénymphes mobiles tissent au début de l’hiver un cocon dans les fissures de l’écorce puis se transforment en nymphes avant de donner des mâles ailés.
Facteurs de risque
- Les provenances de pin maritime de l´Est de l´aire naturelle (Provence, Corse, Italie) sont les plus sensibles, les provenances du Maroc et du Portugal sont les moins sensibles.
- Les arbres peu vigoureux sont plus sensibles, ils manifestent plus tôt des symptômes de dépérissement et sont plus vite attaqués par les scolytes et pissodes.
Méthodes de lutte
Suivi
- En hiver, utilisation des pièges à phéromones pour suivre la population adulte dans les forêts nouvellement contaminées.
Lutte préventive
- Utilisation des provenances résistantes de pin maritime.
- Fertilisation ou éclaircies pour améliorer la vigueur des arbres.
Lutte curative
- En France, l´application de deltaméthrine sur l´écorce des troncs est autorisée au printemps. Elle est réservée à la protection des arbres remarquables des parcs et jardins.